12 sept. 2010

Ma Pêche-Melba à moi

Ma Pêche-Melba à moi

Lo prometido ya no es deuda. Ahora la receta. Voyons si les restaurateurs s'en inspirent afin de retrouver la véritable recette d'origine. Voy a colgar lo que escribió el propio Escoffier sobre la Pêche-Melba. Traté de seguirla al pie de la letra, exceptuando, por supuesto, la talla de un cisne en un bloque de hielo colocando luego entre sus dos alas el pozuelo de plata:

Madame Nellie Melba, grande cantatrice de nationalité australienne, chantait à Covent Garden, à Londres, avec Jean de Reszke en 1894. Elle habitait le Savoy Hôtel, près de Covent Garden, époque où je dirigeais les cuisines de cet important établissement.

Un soir où l'on donnait "Lohengrin", Madame Melba m'offrit deux fauteuils d'orchestre. On sait que dans cet Opéra apparaissait un cygne.

Madame Melba donnait le lendemain soir un petit souper à quelques intimes dont Monseigneur le Duc d'Orléans était parmi les convives, et pour lui montrer que j'avais agréablement profité des fauteils qu'elle m'avait gracieusement offerts, je fis tailler dans un bloc de glace un superbe cygne et entre les deux ailes j'inserais une timbale en argent. Je couvrais le fond de la timbale de glace à la vanille et sur le lit de fine glace, je disposais des pêches à chair blanche et tendre et débarrassées de leur pelure, puis pochées pendant quelques minutes dans un sirop à la vanille et refroidies. Une purée de framboises fraîches couvrait complètement les pêches, un leger voile en sucre filé jeté sur les pêches complétait délicieusement cet entrement devenu mondial
. (Texte d'Auguste Escoffier).